mardi, janvier 31, 2012

Snack Attack ou Management de Crise?


Par temps de crise, de nombreuses dépenses quotidiennes sont souvent redirigées vers des consommations moins couteuses. En l’occurrence l'alimentation n’échappe pas à la règle.

Un récent sondage "Gira Conseil" sur la consommation du "snacking" en France montre que la consommation des snacks ne s’est jamais aussi bien portée. le chiffre d'affaire global du secteur a ainsi augmenté de 5% en 2011 par rapport à 2010.

L'étude révèle notamment que la bonne santé du secteur est motivée par un accroissement quantitatif des gammes de "Snacking", principalement des "Lunch Box" à savoir des plats préparés et présentés en boite. C'est notamment sous l'impulsion des "cornershop" des grandes surfaces que ces produits trouvent un développement important. L'exemple le plus représentatif étant la gamme développée par l'enseigne"Monop", auprès de laquelle vous pouvez vous procurez depuis la salade de wakame (algues verte japonaises), en passant par des wraps à l'indienne jusqu'aux mini gâteaux à la carotte! 30 millions de "box" se sont ainsi vendues l'année dernière.

Néanmoins, au delà de cette tendance discutable, l'étude révèle avant tout que c'est le sandwich qui reste le produit star du secteur avec 2 milliards d'unités vendu sur le territoire en 2011! Plus significatif encore, 65% des sandwichs vendus en 2011 sont à base de Baguette et les 2 tiers d'entre eux sont composés de charcuterie ou fromage. On est loin des recettes exotiques à produits tendance!

Si l'on observe donc un déplacement de la restauration traditionnelle vers la restauration rapide (le snack représente 1 repas sur 4 au travail, 1 sur 3 le soir et 1 sur 2 en vacances), on constate aussi que l'innovation a pour effet de standardiser nos comportements alimentaires. Pour autant, le reflex de se reporter sur un jambon beurre ordinaire mais conçu avec des produits frais n'est pas un recul mais plutôt un retour à des valeurs plus communes et plus saines.

L'année dernière encore, les produits de base qui ont vu le plus leur volume de consommation progresser sont, les œufs, le jambon blanc, les lardons et le pain de mie.
Croque Monsieur, Quiche Lorraine et Club Sandwich n'ont jamais eu autant le vent en poupe! Un mal pour un bien? Au final, il est certainement préférable de réduire ses dépenses alimentaires en redécouvrant les tourtes d'antan que de faire manger des kebab Charal à nos enfants!

Au milieu de ce jonglage entre tradition et innovation, certaines enseignes sortent leur épingle du jeu en proposant des produits de snacking frais et identifiables. C'est par exemple le cas de la société Pegast, qui développe des points de ventes de sandwich "terroirs" gastronomiques, ou encore des franchises "Péchés Gourmands" qui proposent des spécialités provençales de confiseries et sucreries.

Des classiques certes répliqués mais maitrisés avec des process de fabrication qui respectent la fraicheur et la nature des aliments? C'est finalement peut-être çà la vraie modernité à emporter!





mercredi, janvier 25, 2012

Una storia di Cioccolata...


Il semblerait que plus on descend dans le sud, plus les palais ont tendance à tolérer le douceâtre!
C'est vrai que si les plats méridionaux prennent facilement les teintes et arômes des condiments locaux, les desserts ont pour leur part une inclination facile vers le glucose…

Ce phénomène s’observe notamment à travers la consommation des boissons chaudes dans les pays latins. En Provence, c'est le miel et es fruits secs qui accompagnent bien souvent le thé et le chocolat des gouters.

Au Maroc et en Tunisie ce sont des pains entiers et pyramidaux de sucre qu'on laisse dissoudre à petit feu dans les théières de fer blanc.

Les portugais mettront volontiers deux sucres dans leur café, et quant à nos amis italiens, c'est sur le chocolat chaud que s'exprime leur "sweet tooth"...

Si les Français ont pour habitude de boire des chocolats chauds mousseux et peu cacaotés, nos voisins transalpins ont fait de ce breuvage une véritable célébration du Cacao et de toutes les saveurs imaginables qui peuvent l'accompagner.

Pour information, c'est à Rome où cette tradition trouve son apogée. Le "Ciocciolata" est riche, très parfumé avec une consistance quasi gélatineuse. On le touille avec un grand bâtonnet en bois et il se boit dans de grandes tasses de faïence aux motifs folkloriques. Orange-cannelle, noix de coco, chocolat et piment, chocolat blanc et noisette...Il existe une multitude de variétés et leurs parfums se déclinent sur le même principe que celui des glaces!

Il est intéressant de constater qu'il fut une époque en France ou le chocolat ne se dégustait que de la sorte, riche épais, comme une véritable concoction de cacao. C'est Louis XV au XVII ême siècle qui, en grand amateur de ladite denrée (rare à l'époque) popularisa cette boisson auprès de sa cour. Il élabora même une recette très personnelle pour le déguster:

(Authentique!)

"Vous mettez autant de tablettes de chocolat que de tasses d'eau dans une cafetière et les faites bouillir à petit feu quelques bouillons ; lorsque vous êtes prêt à le servir, vous y ajouter un jaune d'oeuf pour quatre tasses et le remuez avec le bâton sur un petit feu sans bouillir. Si on le fait la veille pour le lendemain, il est encore meilleur , ceux qui en boivent tous les jours laisse un levain pour celui du lendemain. L'on peut à la place du jaune d'oeuf y mettre y mettre le blanc fouetté après avoir ôté la première mousse , vous le délayer avec le chocolat dans la cafetière et finissez comme avec le jaune."

La légende sit que: "Madame du Barry la favorite en tire de Louis 15, ne se privait pas de ce cocktail exotique notamment apprécié pour ses vertus aphrodisiaques!"

Aujourd'hui, on voit arriver sur le marché français quelques gammes de chocolats chauds italiens proposés par quelques salons de thé.

Et c'est vrai que lorsqu'on y goute, on ne peut que s'extasier devant la richesse du produits! Est-ce la fin des Nesquick et Ovomaltine? Peut être pas, parce que ces produits vont sans doute d'abord se diffuser à travers les chaines de cafés modernes.
Mais bon qui sait? Le jour où vous ferez la queue quand une boutique qui ressemble à une bijouterie pour acheter vos dosettes de "Ciocciolata", celles la même qui se consommeront dans votre "Machine à chocolat" personnelle d'un design rétro chic Milanais n'est peut être plus si loin...! Après tout, Georges clooney adore l'Italie parait-il! Che elese!

mercredi, janvier 04, 2012

Une décadence de glace...



Le rouge vif d'une Ferrari, le jaune saignant d'un coucher de soleil tahitien ou bien le rosé ambré d'une bouteille de Bandol sur une terrasse tropezienne ; Il fut un temps pas si lointain où le luxe avait des couleurs chaudes!

Effet de mode ou simple déplacement géographique des fortunes? Il semblerait que depuis Lienquelques années, le raffinement perde quelques degrés et s'incarne de plus en plus sous de nouveaux standards issus tout droit des steppes Russes...

Ainsi, sur nos grandes tables, le Foie Gras qui reste aujourd'hui une valeur gastronomique sure, représente plus un incontournable du terroir Français qu'un signe de luxe décadent.
Le Caviar en revanche, s'invite lui volontiers chez les grandes signatures de la cuisine hexagonale...

Sur nos zincs et comptoirs, à l'heure de la vulgarisation massive des mojitos, ce sont les cocktails à base de Vodka qui symbolisent le chic! Ceux là même qui sont dégustés dans des Ice Bars...C'est sûr, on est bien loin de la paillote "Cocktails and dreams" de Tom Cruise!

Pour preuve, l'avènement des "Caipiroska", ou la version russophone de ce cocktail classique du brésil. Aujourd'hui de nombreuses créations mixologistes pointues se font sur la base de cette Caipirinha" new look, à laquelle on a substitué le populaire alcool de canne qu'est la cachaca pour les vertus froides de la vodka des Tsars!

Qu'il s'agisse des Quataris du PSG ou des milliardaires russes de Chelsea, on voit bien que l'heure est à la migration orientale des richesses. Il est peut être du coup naturel que certains symboles prennent la couleur de ces nouveaux pouvoirs!

Après tout pourquoi pas? Dés lors qu'il ne s'agit pas de détourner les valeurs de la démocratie, pourquoi est ce que nous occidentaux, aurions le monopole de définir le bon goût et raffinement?

"Le caviar d'escargots" est par exemple une des expériences qui parvient à faire cohabiter deux conceptions respectives du luxe! A savoir, un véritable ancêtre de terroir d'un coté et la forme décadente de petits œufs à l'arrière goût de sous bois de l'autre...

C'est peut être çà la vrai world fusion?!